On célèbre ce dimanche les 130 ans de la naissance de Charles de Gaulle, et ce juste après avoir commémoré les 50 ans de sa mort et les 80 ans de l’Appel du 18 juin. Dernier acte d’une année De Gaulle où l’on a eu de cesse de réaliser à quel point le général fut fidèle au septentrion...
Ce cap au Nord, Charles de Gaulle le prend dès son premier cri. Dans cette maison de la rue Princesse, à Lille, où sa mère Jeanne, respectant la tradition, va, chez ses parents, les Maillot, mettre au monde son troisième enfant. De fait, les attaches au Nord du général sont d’abord, par sa mère, génétiques. Elle-même est née dans la maison familiale aujourd’hui transformée en musée. D’aucuns diraient que le Nord était dans l’ADN du général...
Lille... Le baptême à l’église saint-André voisine, la scolarité à Notre-Dame de la Sagesse, les braderies, les Saint-Nicolas, les vacances en famille, entre cousins.
Bien que Parisien durant l’essentiel de son enfance, Charles revient régulièrement dans la capitale des Flandres. Et pas que. Les attaches géographiques au Nord du futur général sont multiples : il y a ces vacances passées à Wimille, à la villa des Tilleuls, puis à Wimereux à la villa Saint-Patrick, en référence aux Mac Cartan, le clan des ancêtres irlandais de la famille Maillot. Il y a aussi les Jésuites, à Antoing, près de Tournai.
Les années passent et cet ancrage se renforce encore : c’est à Arras, au 33e régiment d’infanterie, que le jeune De Gaulle effectue son service militaire en 1910. C’est là qu’il retourne en tant que sous-lieutenant fraîchement sorti de Saint-Cyr, en 1912. La Grande Guerre le mènera en Thiérache, en Belgique, dans l’Aisne et à Verdun...
Et puis vient la paix et le mariage avec Yvonne Vendroux, la calaisienne. La Côte d’Opale, Wissant, voilà le lieu de vacances de la famille De Gaulle.