Lundi, 14 h 12. Kevin Escoffier déclenche sa balise de détresse alors que son bateau est en train de se plier en deux. Cet appel, ce sont les militaires du CROSS Gris-Nez qui l’ont reçu en premier. On l’ignore souvent, mais ces femmes et ces hommes sont la première bouée de sauvetage des marins et navigateurs français, où qu’ils se trouvent dans le monde. Témoignage.
Les militaires du Cross Gris-Nez respectent à la lettre les impératifs de discrétion qu’impose leur engagement. Ils sont un peu les sous-mariniers du phare d’Audinghen, gérant petites avaries et grands naufrages avec le même sang-froid. On a donc dû un peu insister pour que l’on nous raconte ce récit qui, ordinaire à leurs yeux, reste extraordinaire à entendre pour nous. C’est bien à Audinghen, tout en haut de ce beffroi de la mer posé sur les falaises du Gris-Nez, que l’appel de détresse de...