Le face-à-face dure depuis 80 millions d’années, entre les falaises immaculées du cap Blanc-Nez et les reliefs escarpés du Gris-Nez. Depuis le belvédère perché au-dessus de la Manche, ce sont d’abord les couleurs, dignes d’une aquarelle, qui frappent les visiteurs. Les randonneurs apprécient également. "Il y a un vrai relief, qui est fortement marqué", confie Caroline Géneau, guide entre les deux caps.
Le Blanc-Nez, refuge des centaines de mouettes
Il faut descendre jusqu’à la plage pour admirer les falaises de craie du Blanc-Nez, où ont élu refuge des centaines de mouettes. Les deux caps sont un paradis pour les amateurs d’oiseaux. Plus bas, un étang d’eau douce accueille des cormorans à l’année, mais aussi des migrateurs.
La pêche a longtemps fait la renommée de Wissant, un village côtier niché entre les deux caps. Pendant des décennies, les pêcheurs naviguaient sur des flobarts, à la "forme d’une coquille de noix", signale Vincent Delliaux. Lui veille à la conservation des derniers flobarts, qui ont quitté la mer dans les années 80 au profit de plus grands bateaux. Pour faire revivre la tradition de pêche, il vient avec son épouse de relancer une aubette, un stand de poissons frais à l’ancienne. L’échoppe ravive les souvenirs d’enfance de nombreux habitants.
Le produit emblématique du littoral reste toutefois les moules, que les visiteurs aiment déguster face à la mer.
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