Entre la baie d’Authie, au sud, et Dunkerque, au nord, la Côte d’Opale étire sur près de 90 km une des plus grandes plages de France à peine entrecoupée de rivières et de hautes falaises que sont les caps Blanc-Nez et Gris-Nez. Hors saison, ces espaces, redevenus sauvages, offrent d’inoubliables escapades entre ciel et mer.
À la frontière belge, les Dunes de Flandre viennent d’être labellisées Grand Site de France. Popularisées au cinéma par Jean-Paul Belmondo dans le film « Week-end à Zuydcoote », elles furent le théâtre d’un épisode dramatique de la Seconde Guerre mondiale lorsque les troupes anglaises et françaises, encerclées par les Allemands, se retrouvèrent massées sur la plage en attendant d’être évacuées vers l’Angleterre. À marée basse, des vestiges émergent des flots qui témoignent encore de l’âpreté des combats. Une fois maîtres des lieux, les Allemands fortifièrent tout le littoral français et, même s’il est plus connu sous le nom du Mur de l’Atlantique, ce réseau de blockhaus est particulièrement dense le long de la Côte d’Opale. Jadis édifiés en haut des dunes, les voici en grande partie effondrés au large. La nature, revancharde, parvient ainsi peu à peu à gommer les outrages faits à sa beauté. La Côte d’Opale doit, en effet, son nom au peintre et écrivain Édouard Lévêque qui, émerveillé par la lumière unique de son ciel changeant, ses dunes infinies couvertes d’oyats et la couleur de l’eau de la Manche, la baptisa ainsi, en 1911...
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