EXTRAIT:
Le 20 octobre dernier, une maison construite sur la dune du Châtelet a été démontée et ce à la charge du propriétaire qui avait acheté ce bien à la vue unique dans les années 2000. La dune continue d’être grignotée et les riverains de la baie de Wissant craignent chaque fois un peu plus les annonces de tempêtes.
« C’est une affaire classée. » Au téléphone, le propriétaire de la maison démontée sur la dune du Châtelet à la fin du mois d’octobre dernier semble encore marqué par ce terrible dénouement après des années à attendre l’inévitable. L’érosion du trait de côte est un dossier qui épuise les maires du littoral depuis déjà de nombreuses années. Les études s’enchaînent, et parfois ne semblent mener qu’à des impasses comme celles du Cerema. Et pourtant, les prix de l’immobilier sur le secteur de la baie de Wissant n’en pâtissent pas le moins du monde. Encore récemment, une maison à Wissant avec la mer au bout du jardin était affichée à 890 000 euros sur la vitrine d’un agent immobilier.
Sur le secteur de la dune du Châtelet, les choses vont vite, très vite. « On a perdu 18 mètres en trois semaines. Avec la disparition de la maison, la dune est en train de se réaligner », assure le maire de Tardinghen Thibaut Segard. Les modules installés au début de la décennie pour protéger les habitations côtières ont fait le travail. Mais la mer avance à un rythme soutenu. Ainsi, l’une des maisons – détenue par une figure de l’activité hôtelière à Wissant – et un ancien garage ont dû être démontés. Le propriétaire a dû se résoudre à démanteler lui-même son bien immobilier. « Normalement l’Etablissement public foncier aurait dû racheter la propriété, mais le propriétaire a décidé de garder le terrain », explique l’édile, en première ligne face à la montée du niveau de la mer. Pour le résident secondaire c’est un crève-cœur : « On s’en servait beaucoup. »
Deux maisons voisines qui attendent le même sort
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