Depuis le 16 mai, les plages fermées pendant presque deux mois, ont pu rouvrir presque partout sur le littoral du Nord Pas-de-Calais. Cette réouverture s’accompagne de conditions très strictes : interdiction d’installer sa serviette pour bronzer ou pique-niquer, sous peine d’écoper d’une amende de 135 euros. Les plages doivent être dynamiques : on peut s’y promener ou faire du sport individuel.
À Bray-Dunes, une équipe de France 3 a passé ce jeudi de l’ascension en compagnie d’une équipe d’une dizaine de gendarmes qui a été déployée pour surveiller l’application des mesures sur le littoral de Bray-Dunes et de Zuydcoot afin de s’assurer que les règles sont connues et respectées de tous et faire de la prévention.
Mais en raison d’une affluence très importante, les gendarmes ont été débordés par la situation et la police municipale de Dunkerque est venue en renfort pour faire respecter ces règles. Bilan de cette première journée du pont de l’ascension : une trentaine de verbalisations en une seule journée.
Les gendarmes interrogés expliquent que la plupart des personnes croisées comprennent ces règles mais ne les appliquent pas automatiquement : de nombreuses personnes s’installent sur les plages, dans les dunes pour bronzer et pique-niquer. La digue a aussi été prise d’assaut, des files se sont créées devant les commerces installés tout au long du littoral de la Côte d’Opale.
Renforcement des contrôles, voire retour sur les mesures de réouverture
La gendarmerie prévoit donc de renforcer les effectifs qui patrouillent sur le littoral et va réarticuler son dispositif dans les jours qui viennent pour éviter ce genre de scènes. "Le but de notre présence, c’est d’éviter une fermeture et de vivre un déconfinement progressif supportable, rappelle Franck Chacon, commandant de la compagnie gendarmerie de Dunkerque-Hoymille. Si personne ne comprend, le danger et le risque, c’est la fermeture."
Le préfet du Nord, Michel Lalande, avait d’ailleurs été très clair sur ce point : ces mesures de réouverture des plages sont "dérogatoires et précaires. Si des débordements sont constatés, le préfet sera amené à revenir sur cette dérogation", indiquent nos collègues de France Télévision.