Manche: 1 657 opérations de recherche et sauvetage effectuées en 2020

Partagé le 08/02/2021

Les opérations de recherche et de sauvetage en mer ont fortement augmenté dans la Manche en 2020, dû notamment à la densification du phénomène migratoire dans le détroit du Pas-de-Calais.

La préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord vient de publier le bilan de son activité en 2020. Au cours de l'année dernière, 1657 opérations de recherche et de sauvetage ont été effectuées. Une évolution liée en partie à la densification du phénomène migratoire dans le détroit du Pas-de-Calais, avec des pics en juillet, août et septembre, selon la préfecture.

Ce type d'intervention a même quadruplé pour le Cross Gris-Nez qui intervient sur la zone du Nord-Pas-de-Calais.

En 2020, 868 évènements liés à des tentatives ou traversées de migrants par voie maritime ont été dénombrés en Manche, impliquant 9551 migrants. En comparaison, en 2019, la préfecture avait recensé 203 tentatives ou traversées impliquant 2294 personnes.

Des embarcations inadaptées

Ces personnes tentent de rejoindre la Grande-Bretagne par la mer, de nuit comme de jour. "Ces tentatives sur des embarcations inadaptées, impliquent régulièrement des personnes vulnérables et notamment des enfants", indique le communiqué.

En effet, la préfecture a constaté ces derniers mois qu'il y avait de plus en plus d'embarcations légères et même de fortunes, comme des paddles ou des bateaux gonflables, ce qui rend les traversées dangereuses. "La priorité est donc de les secourir", explique le communiqué.

De plus en plus d'enfants

Le profil des personnes qui essayent de traverser la Manche a également changé. Les hommes restent majoritaires, mais il y a de plus en plus de femmes et de femmes enceintes qui tentent leur chance. La présence d'enfants jeunes, parfois en bas âge a été observé tout au long de l'année.

En 2020, 6 décès et 3 disparus "vraisemblablement liés à des tentatives de traversée" ont été déplorés.

Baisse des activités maritimes

Autre constat, l'année 2020 a été marquée par une baisse générale des activités maritimes (plaisance, voile, kitesurf). Une baisse due à la situation sanitaire.

"Au printemps, les opérations en mer se sont révélées très faibles mais nous avons constaté leur nette augmentation à la suite du déconfinement et pendant toute la période estivale", indique encore le communiqué.

Une mer plus sûre

Enfin l’année 2020 est une année record pour la guerre des mines. En effet, un total de 489 engins historiques a été détruit, ce qui permet de renforcer la sécurisation des fonds marins.

"Je peux dire, fin 2020, que le fond de la mer est plus sûr qu’en 2019, mais il reste encore quelques années avant que celui-ci soit totalement sûr", rapporte le préfet maritime, Philippe Dutrieux.