VIDEO - Nage extrême : Stève « le phoque » Stievenart a battu un record en traversant la Manche

Partagé le 12/11/2021

Stève Stievenart est devenu ce jeudi le premier nageur de l'histoire à traverser la Manche aussi tardivement dans l'année.

Après avoir défié le lac Baikal en relais en juillet dans une eau glacée, fait deux fois le tour de Manhattan en août, s'être attaqué au lac du Loch Ness début septembre et avoir enchaîné avec le très rude North Channel (Irlande du Nord - Écosse), Stève Stievenart a réalisé ce jeudi un nouvel exploit. Le Français a battu un record en devenant le premier nageur de l'histoire à traverser la Manche le plus tard dans l'année.

Jusqu'ici, le record était détenu par l'Anglais Howard James, lequel avait traversé La Manche le 3 novembre 2016. Il était avant ce vendredi 11 novembre 2021 le seul à avoir réussi cet exploit en novembre. Ils sont désormais deux, et Stievenart a ajouté huit jours à cette performance.

« Je suis très content, nous a confié ce nageur atypique, amoureux des phoques. Dans la communauté des nageurs, ce record a une grande importance, notamment du côté anglais. Je reçois une quantité incroyable de messages. C'est une belle récompense. »

Stievenart, qui avait ce record en tête, scrutait la bonne fenêtre météo (petits coefficients de marée et vent faible) pour se lancer. Il s'est jeté à la mer jeudi matin, en pleine nuit, en bas de la falaise de la plage de Samphire Hoe, au sud de Douvres, en Angleterre. Il était alors 3h14 (heure locale), soit 4h14 en France.

Après des efforts surhumains et de gros moments de doute, il a débarqué à 21h01 heure française (20h01 heure anglaise) sur la plage du Cap Banc Nez, entre Calais et Wissant. Pendant 16h47', il s'est démené non sans mal dans une eau fraîche entre 12 et 14 degrés.

« Durant les huit premières heures, les conditions étaient bonnes mais, après, j'ai pris cher, a-t-il raconté. Le vent s'est levé à la renverse de marée, il était contre moi, et la houle était forte. À un moment donné, je faisais du surplace. Je dérivais énormément... Et ça, c'est du temps en plus de nage. Sans ça, j'aurais mis 12h30 - 13h max. Là, j'ai mis 3h15 de plus liés à ces changements de condition. Et, à un moment, j'ai eu des doutes tellement c'était dur. Les vagues étaient violentes. »

Sans rien lâcher, aidé par un mental d'acier et une équipe à ses côtés, Stievenart est allé au bout de son défi. Mais son corps a souffert. « J'ai avalé énormément d'eau, des litres et des litres. Hier, j'ai vomi et cette nuit j'ai été malade à crever. Là, ça va mieux. »