Un Calaisien réussit la traversée de la Manche à la nage

Partagé le 23/09/2022

Mardi 20 septembre, le quadra calaisien Antoine Brabant a réussi la traversée de la Manche. Un peu plus de 14 heures de nage pour faire Douvres - le cap Gris-Nez.

Antoine Brabant a réussi l’Everest de la mer : la traversée de la Manche.

Rester sur un échec  ? Très peu pour Antoine Brabant. Le Calaisien vient de réussir la traversée de la Manche, environ 33 kilomètres, mardi 20 septembre, en 14 h 09.

« J’étais dégoûté. Un an d’entraînement pour ça... »

Il y a trois ans, ce consultant en formation et préparateur mental de sportif s’est mis en tête de faire ce qu’on appelle l’Everest de la mer. « Je ne me sentais pas légitime à conseiller des sportifs alors que je n’avais pas réussi d’exploit. » Alors, il s’entraîne : 1 200 km de nage en un an. Il prend aussi 18 kilos, « le seul moyen de se protéger du froid ». Car les règles sont strictes pour valider cette épreuve : maillot de bain, bonnet et lunettes sont uniquement autorisés, de la vaseline pour le corps et interdiction de toucher le bateau accompagnateur. Antoine s’est donc élancé le 14 septembre 2021. Après 2 h 30 de nage, il a commencé à avoir le mal de mer. Son équipe sur un bateau également. Il a dû abandonner après 5 h 30 de nage et 18 kilomètres parcourus. « Il y avait beaucoup de vent, beaucoup de houle. J’étais dégoûté. Un an d’entraînement pour ça... » Le quadra souligne que sa vie personnelle et professionnelle en a pâti. « Et puis, nager deux fois par jour en piscine, c’est chiant. »

Une fierté d’avoir réussi

Il s’est posé beaucoup de questions. « Je recommence ou pas ? Est-ce que je vais encore avoir le mal de mer ? » Il balaie tous ses doutes et se relance dans l’aventure. Et mardi 20 septembre, il a réussi. « Il y avait beaucoup de vent et de houle en partant de Douvres. Après, ça s’est calmé. Au milieu de la Manche, l’eau était à 18,2°C et en arrivant au Gris-Nez à 20°C . » Antoine explique avoir été « un peu dégoûté d’avoir pris du poids pour une eau qui n’était pas si froide que ça, finalement ». Fierté, c’est le mot qui revient le plus pour qualifier ce qu’il ressent. Le préparateur explique qu’après cette réussite son discours auprès de ses clients va changer. Et surtout, il se sent plus légitime.