Avec des opérations moins nombreuses qu’à l’été 2021, le bilan de la préfecture maritime sur la sécurité estivale s’avère positif, teinté tout de même de 16 décès, dont seulement deux dans le Pas-de-Calais. On fait le point.
Il est loin désormais le souvenir des plages bondées, d’Oye-Plage à Wissant en passant par Wimereux. La saison estivale est bien terminée. L’occasion pour la préfecture maritime de la mer du Nord et de la Manche de tirer son bilan sur la sécurité de notre littoral, du 1er mai au 30 septembre.
Une baisse d’intervention cette année pour le Pas-de-Calais
Jeudi 20 octobre, le préfet maritime, Marc Véran, ainsi que les divers acteurs de la sécurité nautique – des douanes aux gendarmes en passant par les bénévoles de la SNSM – se sont retrouvés au CROSS Gris-Nez sous un grand soleil pour évoquer le nombre d’intervention sur les côtes, en baisse cette année. « On a effectué 819 opérations liées aux loisirs nautiques, du mont Saint-Michel à la frontière belge », souligne Marc Véran. Plus précisément, 187 de ces opérations concernent la partie surveillée par le Cross Gris-Nez, qui s’étend de la Belgique jusqu’à la baie de Somme. Un chiffre en baisse comparait à l’été 2021 et ses 238 sorties. Le nombre de personnes concernées chute donc naturellement, passant de 551 en 2021 à 485 cet été. Un bilan positif, surtout avec une affluence de touriste en hausse sur les plages du Nord. Le bilan n’est pas du tout similaire pour nos voisins Normands.
L’été marque tout de même deux drames. Deux personnes sont décédées cet été en mer, l’une au niveau d’Hardelot, l’autre du côté du Touquet. La première victime est décédée le 21 juillet, victime d’un malaise en mer. La seconde n’a pas été retrouvée avant le lendemain, à la fin du mois de juillet.
L’aide aux navires de plaisance toujours aussi importante
Si les incidents des nageurs et sportifs nautiques restent la cause principale d’incident grave, cela n’arrive que dans de rare cas. 39 % des opérations de la préfecture concernent des incidents de baigneurs ou bien de sportifs (kitesurf, paddle, voile légère, planche à voile, canoë, etc.). 9 % des opérations concernent des personnes qui se sont fait surprendre par les marées. Plus de la moitié des sorties en mer en revanche consistait à venir en aide aux navire de plaisance, que ce soit à moteur (28 %, trois de moins que l’année passée) ou à voile (26 %, comme en 2021). Pour la préfecture, ces opérations de sauvetage sont dues à « une méconnaissance de la zone maritime pas des plaisanciers souvent occasionnels et des lacunes dans la préparation de la navigation ». Ces dernières se sont principalement concentrées au large du Cap Gris-Nez, en face du CROSS, mais aussi entre Boulogne-sur-Mer et Wimereux. Les côtes d’Hardelot et de Dunkerque ont été elle aussi impacté par ces opérations, mais à moindre mesure.
Miser sur la prévention
Face à ces chiffres, le préfet maritime tient à souligner l’importance de la vigilance des vacanciers et affirme l’importance de la prévention pour limiter les incidents sur les plages. « Tout passe par la prévention. C’est là que les efforts se feront. »
Sur ce point, il compte sur les différents clubs nautiques, du littoral mais surtout des terres, pour rappeler les bonnes pratiques en mer. « Pour les usagers, il faut vérifier l’état du matériel et les conditions métrologiques, et surtout avoir de l’humilité dans ces capacités. Il faut aussi informer ses proches. » Et pour tout incident ou chose inhabituelle sur les eaux, la préfecture rappelle l’importance de contacter les secours pour signaler ces événements. Pour cela, un seul numéro, le 196.
Si le CROSS coordonne les moyens pour réaliser les opérations de secours, les équipes de la SNSM sont celles qui sont le plus mobilisées. Presque une opération sur deux (45 %) est prise en charge par les bénévoles de la SNSM. Cela représente 369 sorties sur toute la période estivale.
Derrière la SNSM, les sapeurs pompiers ont aussi pas mal participé à l’effort, même si ces derniers ont dû faire avec des moyens moindres sur les plages de la côte d’Opale. Le SDIS a été sollicité par les CROSS Gris-Nez et Jobourg 169 fois. Enfin, en troisième position, ce sont les autres navires de plaisance qui sont intervenus (97 fois). « Il y a une certaine solidarité en mer », exprime Marc Véran.
Enfin, les postes de secours sur terre ont aussi beaucoup participé aux opérations en mer. « On observe aussi les nombreuses opérations réalisées par les secours déjà présents sur place comme, par exemple, les postes de plages qui assurent la surveillance des baignades », précise la préfecture maritime. Ce n’est pas moins de 83 fois que ces postes ont pu porter secours aux potentielles victimes cet été.
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