Wissant: il va relier Calais et Rome à cheval

Partagé le 26/06/2023

Sur le chemin de la via Francigena, Dimitri Van Sprang a fait étape à Wissant pour le premier jour de son voyage. Parti de Calais, son projet est de rallier Rome avant la fin de l’été en compagnie de Luso, son cheval.

Connaissez-vous la via Francigena ? Il s’agit d’une voie de pèlerinage de 1700 km reliant Canterbury à Rome en passant par la France et la Suisse. Ce chemin, Dimitri Van Sprang, auteur de roman et coach d’origine belge, a décidé de l’emprunter avec un camarade de voyage très particulier : Luso, un cheval de six ans et demi au caractère bien trempé.

Un pèlerinage en duo

Parti mercredi de Calais, nous rencontrons Dimitri, 50 ans, à sa première étape de voyage à Wissant. Le premier jour a déjà été fatigant mais l’envie ne manque pas ou alors presque pas : « arrivé devant mon hôtel après le pont, Luso a décidé qu’il ne voulait plus avancer ! » dit-il en riant.« Heureusement il ne restait que quelques kilomètres pour le déposer à l’écurie mais, s’il recommence au milieu du tracé dans trois jours, ce ne sera pas la même histoire. Il fait 700 kg, s’il ne veut pas bouger il ne bougera pas. Ce projet pour l’instant c’est le mien, moi je sais où l’on va mais lui, il ne le sait pas encore. Tout l’enjeu va être de le faire adhérer à ce projet de voyage ».

« Il faut savoir ménager sa monture »

Une journée typique avec Luso c’est un trajet d’environ 30km ponctué de nombreuses pauses où Luso boit, mange et se repose : « voyager à cheval plutôt qu’à pied c’est voyager dix fois plus lentement ». Dimitri n’est pas tout le temps en scelle : « l’important c’est que Luso n’ait pas plus de 100 kg sur le dos. Nos bagages plus moi, mais pas tout le temps. Si l’on veut arriver à Rome, il va falloir ménager Luso ».

Les deux compagnons sont passés par des chemins, des routes mais aussi par la plage  : « il n’est pas toujours possible de passer par la voie classique car les chemins sont protégés par des aménagements qui nous empêchent de passer. Dans ces cas-là il faut passer par la route. Le mot d’ordre de ce voyage sera vraiment la résilience ».

Après avoir pris la route de Saint-Jacques-de-Compostelle l’année passée, Dimitri s’y connaît en long périple. Mais, dès la première journée il l’a constaté : « on voit le regard des gens changer devant Luso, c’est toute l’enfance qui remonte à la surface ».

Dimitri espère pouvoir évoquer son expérience dans un prochain livre.