Plus d’une centaine de personnes a assisté à la réunion publique sur le futur PLUi de la Terre des Deux Caps dont la révision doit être validée l’année prochaine. On y trouve surtout des grands principes nationaux de protection des terres agricoles et du bâti existant.
1) Du foncier, tu consommeras moins
Tout ce vert, ces vallons, ces champs, cette immensité en a pris un coup ces dernières années. Entre 1998 et 2009, 18 ha par an ont été consommés, un grignotage des terres agricoles réduit à 4,2 ha par an dans le PLUI actuel. Demain, on veut encore moins empiéter sur cette nature, voire plus du tout d’ici 2050 avec l’objectif d’atteindre le zéro artificialisation nette des sols en 2050 de la loi ELAN.
Ajoutez à cela que la Terre des Deux Caps est aussi concernée par la Loi littoral de 1986, ce qui signifie que toute urbanisation doit exclusivement se faire en continuité des villages. Reste qu’il faut quand même loger les locaux, contenir la pression des résidences secondaires. Demain, sur ce territoire, tout nouveau projet devra obligatoirement proposer « plus de mixité sociale, plusieurs tailles de logements pour convenir à plusieurs profils d’habitants, également être adaptés aux personnes à mobilité réduite », a décrit Céline Dussossoy, responsable du service aménagement et urbanisme.
Réutiliser l’existant, telle sera la nouvelle règle, comme « donner une nouvelle vie à l’ancien presbytère dans les villages », a cité en exemple Céline Dussossoy. Mais attention à la transformation des bâtiments agricoles, on y vient ! On ne vous refusera pas non plus d’optimiser vos fonds de parcelles.
2) Le patrimoine bâti, tu protégeras
Des démolitions de maisons traditionnelles à des fins touristiques ou pour des immeubles privés, des surélévations qui gomment les caractéristiques architecturales d’origine, la Terre des Deux Caps l’a trop constaté. Dans le prochain PLUi, davantage de bâtiments seront protégés, des maisons de maître à celle des pêcheurs, en passant par le petit patrimoine bâti comme les moulins, les blockhaus, les calvaires, etc. Pour peu que votre maison soit aux alentours, il faudra bien vérifier ce que vous pouvez y faire en termes de travaux, de choix de peintures... La Terre des Deux Caps, c’est aussi l’endroit où l’on compte de très nombreux corps de ferme qui deviennent des résidences touristiques. Là aussi, la Terre des Deux Caps sera plus regardante et inscrira de nouvelles règles dans le PLUi.
3) Les inondations, tu anticiperas
Les élus de la Terre des Deux Caps ont demandé de répertorier davantage de zones humides, de mieux protéger les haies. La révision du document d’urbanisme va permettre d’imposer deux changements majeurs : 100 % d’infiltration des eaux pluviales à la parcelle et des revêtements de sols perméables pour des places de stationnement, des accès privés aux parcelles ou encore des cuves de récupération des eaux pluviales.
4) Les commerces dans les villages, tu maintiendras
La Terre des Deux Caps compte six zones d’activité sur la Terre des Deux Caps (situées à Marquise, Rinxent, Rety, Landrethun-le-Nord, Audinghen), toutes saturées. « Or, on a de plus en plus de demandes d’entreprises qui veulent s’implanter, donc que faire ? », a posé comme question Céline Dussossoy. La Terre des Deux Caps veut aussi se reposer sur l’existant, capitaliser sur ce qui peut avoir une seconde vie économique. Interrogée sur le montant des loyers durant la réunion, la collectivité n’a pas répondu.
Quant aux commerces existants, il est question de les protéger pour éviter qu’ils deviennent des logements. « On interdira que les rez-de-chaussée commerciaux disparaissent dans les villages », insiste la responsable du service aménagement et urbanisme.
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