Trois chasseurs violemment agressés par une soixantaine de migrants à Tardinghen

Partagé le 15/09/2024

C'est une nuit de cauchemar qu'ont vécu 3 chasseurs du domaine maritime public, cette nuit de samedi 14 au dimanche 15 septembre 2024. Alors qu'ils s'étaient positionnés dans leur hutte du marais de Tardinghen, sur la Côte d'Opale, en présence d'un enfant de 3 ans, ils ont dû faire face à l'assaut extrêmement violent d'une soixantaine de migrants.

"Je crains qu'un véritable drame ne se produise bientôt", joint au téléphone le président de la fédération nationale des chasseurs ne cache pas ses craintes.

Il était environ 4 heures du matin, lorsqu'au cours de cette nuit du samedi 14 au dimanche 15 septembre 2024, trois chasseurs aux canards à l'affût dans leur hutte, ont vu surgir plusieurs dizaines d'hommes visiblement déchaînés et venus pour en découdre.

Des migrants, visiblement fous de rage d'avoir été empêchés par les forces de l'ordre dans leur tentative de traversée de la Manche pour rejoindre l'Angleterre. Comprenant que l'alerte a été donnée par les chasseurs, une soixantaine d'hommes se sont alors rués sur la hutte après avoir détruit les pare-brises des véhicules et volé les effets de leurs victimes, barricadées dans leur abri de fortune.

Réussissant à saisir un des canards appelants à l'intérieur du refuge, après en avoir brisé les fenêtres, l'un des hommes n'a pas hésité à le décapiter. Les autres, menaçant ceux qui avaient déclenché leur furie à grand renfort de barres de fer et d'une machette. 

La porte de la hutte a résisté à l'expédition punitive, jusqu'à l'arrivée des gendarmes au petit matin. Les militaires ont pu extraire les 3 chasseurs, qu'accompagnait le fils de l'un d'entre eux. Un petit garçon de trois ans, qui apparemment n'a pas réalisé la gravité de la situation. 

Une nuit d'horreur dont Willy Schraen se félicite qu'elle n'ait pas tourné au drame : "Je suis fier de mes chasseurs. Ils doivent faire face à des migrants très violents qui explosent leurs voitures, saccagent les huttes et décapitent leurs canards. Ils subissent une énorme pression et heureusement ne surréagissent pas, alors qu'ils ont une arme dans la main."

Et le président nordiste de la fédération nationale des chasseurs d'assumer le rôle de surveillance et d'alerte des chasseurs. " Lorsque nous voyons des femmes, des enfants, des bébés, qu'on envoie à l'abattoir dans ces zodiacs, c'est notre rôle d'avertir les forces de l'ordre. Forcément lorsqu'on les empêche de prendre le large les migrants s'en prennent à nous. Depuis cet été nous avons connu une dizaine de situations similaires entre Calais et le Touquet."

Willy Schraen martelant enfin : "l'urgence de trouver des solutions de maîtrise des flux migratoires, avant que n'intervienne un drame avec des chasseurs ou d'autres personnes."