Un crâne de phoque gris retrouvé sur la digue de Sangatte

Partagé le 05/06/2025

EXTRAIT:

Fin mai, un crâne a été découvert sur la digue par une habitante de Sangatte. Il s’agirait des restes d’une dépouille d’un phoque gris, retrouvé sur la plage un mois plus tôt.

Une découverte à laquelle on ne s’attend lors d’une promenade sur la plage. Pourtant, une habitante de la commune a bien fait la découverte d’un crâne, rongé à l’os en grande partie.

Pour la lectrice qui nous a contactés, impossible d’identifier l’animal. Un chien ? Un mouton ? En réalité, il s’agissait d’un crâne de phoque gris.

Les restes d’une dépouille

Identifié par la LPA, puis validé par Jacky Karpouzopoulos, responsable de la Coordination mammalogique du nord de la France (CMNF), le crâne du phoque gris serait celui d’un animal dont le corps a été retrouvé fin avril dernier.

« Quand ils ont retrouvé le corps, la tête de l’animal était encastrée dans les rochers, souligne Jacky Karpouzopoulos. La tête s’était arrachée en raison de la décomposition avancée de l’animal. »

Des morts de plus en plus fréquentes

Mystère résolu. En revanche, la question de la fréquence des décès des mammifères marins se pose. D’après le responsable de la CMNF, 18 phoques gris ont été retrouvés morts sur les plages du Calaisis, du Cap Blanc nez au platier d’Oye. C’est sans compter les huit dépouilles dont l’identification est impossible, les deux marsouins et trois veaux marins qui ont été récupérés morts par la CMNF.

« C’est logique d’avoir autant de phoques gris morts, analyse Jacky Karpouzopoulos. Il y a une augmentation de la population de 30 % sur cinq ans. Plus d’animaux dits plus de risque d’échouage. Chez les veaux marins, ça stagne. En revanche, les marsouins, on en a beaucoup moins. » Logique, vu que ces derniers migrent vers les mers froides du nord, suivant au passage les bancs de harengs, proie principale des mammifères.

Les découvertes d’animaux morts en tout cas ne vont pas s’arrêter. Jacky Karpouzopoulos rappelle qu’à chaque découverte de dépouille, l’observatoire Pélagis doit être contacté en priorité au 05 46 44 99 10. De même, il est déconseillé de toucher une dépouille, même un crâne en décomposition, pour éviter des risques sanitaires. Les services de la ville ou la LPA doivent être prévenus. Ces derniers s’occuperont de récupérer les dépouilles ou morceaux d’animaux.