L'opération de déminage, prévue ce mercredi 8 octobre, a pu être menée à bien sur la plage de Wissant. Les plongeurs-démineurs de la Marine nationale ont détruit cinq blocs de défense. Deux restent enfouis dans le sable.
Les habitants de Wissant peuvent revivre normalement et sortir de chez eux. Ils ont été confinés ce mercredi 8 octobre de 6h30 à 12h20, le temps d'une opération de déminage sur la plage. Opération réussie : cinq blocs de défense de la Seconde Guerre mondiale ont été détruits par les plongeurs-démineurs de la Marine nationale.
Quatre obus et deux mines anti-char détruits
Pour cela, il a fallu trois explosions. "Une première explosion a permis d'ouvrir et de casser ces blocs de béton pour pouvoir sortir les obus, et ensuite on a procédé à une deuxième série d'explosions. On a fait péter deux obus, puis deux autres obus et deux mines anti-char", décrit Patrick Leverino, sous-préfet de Boulogne-sur-Mer.
"On est soulagé que cinq pieux Rommel soient neutralisés. Tout s'est très bien passé", salue Pierre-Edouard Davies, maire de Wissant. L'opération visait quatre blocs découverts en mars dernier, mais une mine peut en cacher une autre : trois autres blocs ont été retrouvés ce mercredi matin en creusant le sable.
"Il en reste encore beaucoup"
"On s'est posé la question de détruire les sept en même temps, mais on était contraints par le temps et la marée qui remontait. On a donc pris la décision de sortir les quatre initiaux et un en plus. Les deux autres sont restés sur place, enfouis dans le sable", explique le sous-préfet. "Je rassure, il n'y a aucun danger. On sait exactement où ils sont et on procédera à leur destruction à une date ultérieure."
Les marées et l'érosion du littoral font régulièrement remonter à la surface ces blocs de béton construits par l'armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale pour piéger les bateaux qui auraient tenté de débarquer sur la Côte d'Opale. "Sur la plage de Wissant, il y avait des milliers de blocs comme ça, et malheureusement, il en reste encore beaucoup. Ce n'est pas chiffré parce qu'on ne sait pas combien il y en avait au départ, mais quand on les détecte, on les enlève", précise Patrick Leverino.
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